Le Français Kévin Vauquelin toujours leader du Tour de Suisse avant la dernière étape

Fin de disette pour le cyclisme tricolore ? Kévin Vauquelin a conservé la place de leader du Tour de Suisse, samedi 21 juin, à Emmetten, en terminant troisième de la 7eétape, remportée par son principal adversaire sur cette épreuve, le Portugais João Almeida. Le Français a concédé 6 secondes au chef de file de l’équipe UAE Emirates au jeu des bonifications, mais il en possède toujours 33 d’avance au classement général.

S’il parvenait à conserver le maillot jaune de l’épreuve, dimanche, à l’issue de la dernière étape, il deviendrait, à 24 ans, le premier coureur français à remporter une course par étapes au niveau World Tour depuis 2007 et la victoire de Christophe Moreau lors du Critérium du Dauphiné libéré.

Ce samedi, Vauquelin a tenté d’anticiper le sprint final en attaquant à 350 mètres de l’arrivée, mais il a vu revenir Almeida à quelques mètres de la ligne. Le Britannique Oscar Onley, vainqueur de la 5eétape, jeudi, l’a aussi dépassé et termine deuxième.« Chaque seconde est importante. Cela va être difficile[de remporter le Tour de Suisse],car Kévin est aussi très fort en chrono »,a estimé João Almeida à l’arrivée.

Ce samedi, un groupe de six coureurs composés des principaux favoris avait abordé en tête l’Emmetten (3,9 kilomètres à 8,1 %), juge de paix de cette avant-dernière étape. Julian Alaphilippe, qui faisait partie du groupe de tête, a lâché prise dans les derniers hectomètres. Il a rallié la ligne d’arrivée avec huit secondes de retard sur Almeida et occupe désormais la 3eplace au classement général, à 41 secondes de Vauquelin.

Les coureurs disputeront dimanche un contre-la-montre exclusivement montant entre Beckenried et Stockhütte (10 kilomètres à 8,3 %). Cette ultime étape semble être un terrain de jeu favorable à Almeida, double champion du Portugal de l’exercice chronométré et excellent grimpeur. Mais le Normand de l’équipe Arkéa-B & B Hotels a, lui aussi, prouvé ses qualités en remportant, en février, le classement général de l’Etoile de Bessèges, notamment grâce à sa victoire sur le contre-la-montre, tracé sur un parcours vallonné de 10 kilomètres.

Kévin Vauquelin, professionnel depuis 2022, s’est fait connaître du grand public en 2024 en remportant la 2eétape du Tour de France, à Bologne (Italie).

L’opposant biélorusse Sergueï Tsikhanovski libéré de prison

Sergueï Tsikhanovski, mari dela figure de l’opposition biélorusse Svetlana Tsikhanovskaïa, a été libéré de prison avec treize autres prisonniers politiques,a annoncé l’ONG Viasna, samedi 21 juin,dans un message sur Telegram.

L’opposante Svetlana Tsikhanovskaïa a, elle, publié une vidéo la montrant serrer longuement dans ses bras un homme au crâne rasé qui l’embrasse dans le cou. Elle a ensuite diffusé un message, sur le réseau social X, en remerciant notamment le président américain, Donald Trump, et« nos alliés européens »pour« tous leurs efforts ».« Mon mari Sergueï est libre ! C’est difficile de décrire la joie dans mon cœur », a-t-elle écrit.« Nous n’en avons pas terminé. 1 150 prisonniers politiques restent derrière les barreaux. Ils doivent être tous libérés », a-t-elle ajouté.

« Aujourd’hui, 14 prisonniers politiques, dont Sergueï Tsikhanovski, qui avaient été emprisonnés par le régime[biélorusse], ont été libérés. Ils sont désormais en sécurité en Lituanie et reçoivent des soins appropriés. Le rôle des Etats-Unis dans cette libération a été déterminant », a déclaré le ministre des affaires étrangères lituanien, Kestutis Budrys, sur le réseau social X.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a, elle, salué la libération de Sergueï Tsikhanovski, exhortant Minsk à libérer tous les prisonniers politiques.« C’est une nouvelle fantastique et un symbole d’espoir puissant pour tous les prisonniers politiques qui souffrent sous le régime brutal[du président biélorusse Alexandre]Loukachenko. »

Le ministre des affaires étrangères allemand, Johann Wadephul, a également salué la libération de l’opposant biélorusse, tout en appelant à« ne pas oublier »les nombreux autres prisonniers politiques.

Parmi les 13 autres prisonniers politiques libérés samedi figurent notamment un journaliste du média Radio Free Europe, une professeure d’université, un homme d’affaires et un militant anarchiste, selon l’ONG Viasna. La citoyenne suédo-biélorusse Galina Krasnyanskaya, arrêtée en 2023 pour des accusations de soutien à l’Ukraine, a également été libérée, a annoncé le premier ministre suédois, Ulf Kristersson.

« Le président a décidé de gracier 14 condamnés. Il s’agissait d’une demande du président des Etats-Unis », a déclaré la porte-parole de la présidence biélorusse, Natalia Eismont, à l’agence de presse russe TASS.

Sergueï Tsikhanovski, 46 ans, avait été arrêté en mai 2020 peu avant l’élection présidentielle d’août marquée par des manifestations d’opposition historiques, suivies d’une grande vague de répression ordonnée par le président Alexandre Loukachenko. Blogueur, il animait une populaire chaîne YouTube et voulait défier Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, lors de cette présidentielle.

Après son incarcération,son épouse Svetlana Tsikhanovskaïa avait repris son flambeauet mobilisé les foules lors de sa campagne électorale. Mais Alexandre Loukachenko avait remporté le scrutin, avec officiellement 80 % des voix. Des dizaines de milliers de personnes avaient ensuite manifesté, pendant des semaines, contre sa réélection, dénonçant des fraudes massives.

Les autorités ont écrasé le mouvement en procédant à des milliers d’arrestations et à des tortures en détention, et des centaines de lourdes peines de prison avaient été prononcées.

Pour sa part, Svetlana Tsikhanovskaïa avait été contrainte à l’exil, sous pression des autorités.Sergueï Tsikhanovksi avait, lui, été condamné en 2021 à dix-huit ans de prisonpour « organisation d’émeutes » et « incitation à la haine », puis à dix-huit mois supplémentaires pour « insubordination ». Il était détenu dans des conditions très strictes et n’avait droit qu’à peu de contacts avec le monde extérieur. En mars 2024, son épouse avait dit n’avoir aucune de ses nouvelles depuis plus d’un an.

L’ONG Viasna a publié des images après sa libérationle montrant le visage très émacié en comparaison avec la période précédant son emprisonnement.

A Berlin, le prix de l’immobilier ancien a plus que triplé depuis 2010

Depuis quelques années, c’est devenu une image classique des rues berlinoises : une file d’attente de plusieurs dizaines de personnes pour visiter un appartement mis en location. L’objet des convoitises est en général un logement non meublé, situé dans un arrondissement central, proposé à un prix accessible. Ce type de bien est devenu si rare que, depuis plusieurs années, le logement est au premier rang des inquiétudes des habitants dans les sondages.

En 2024, le loyer médian proposé aux personnes à la recherche d’un logement à Berlin a augmenté de 12,5 %, pour atteindre 15,74 euros par mètre carré hors charges, rapporte la Banque publique d’investissement de Berlin. Dans les quartiers centraux, les loyers proposés dépassent dans la majorité des cas les 20 euros par mètre carré. Inaccessible pour les ménages aux revenus faibles et moyens.

En deux décennies, le marché immobilier a connuune évolution spectaculaire. La capitale allemande, connue jusqu’au début des années 2010 pour son immense parc locatif bon marché, a vu le prix du mètre carré dans l’ancien à l’achat pratiquement quadrupler (de 1 250 euros en 2010 à 4 810 euros le mètre carré en 2024, selon les chiffres de la Fédération des sociétés immobilières IVD), quand le salaire moyen nominal n’a progressé que de 70 % sur la même période.

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La réouverture de la ligne Montréjeau-Luchon, petite voie vers la relance des trains régionaux

C’est une petite de ligne de train qui rouvre, et une voie à explorer pour le financement des trains régionaux. Dimanche 22 juin, la ligne de TER Montréjeau-Luchon, en Haute-Garonne, reprend du service après onze années de disette. Supendue en 2014 à cause de sa vétusté, le parcours de 36 kilomètres, avec six allers-retours par jour, desservira cinq communes et devrait apporter un grand bol d’oxygène à la vallée pyrénéenne de Luchon, à son tourisme et à ses habitants.

Il s’agit de la deuxième réouverture d’une ligne régionale à la suite de la grande concertation régionale des Etats généraux du rail et de l’intermodalité en 2016, après celle de la rive droite du Rhône en 2022. Surtout, l’Occitanie devient la première région en France à obtenir, auprès de l’Etat et de la SNCF, la gestion d’une ligne ferroviaire et à réaliser, sous sa propre maîtrise d’ouvrage, des travaux permettant sa mise en service.

Pour Carole Delga, présidente socialiste de la région, à l’origine du projet,« il s’agit d’un nouveau service public ferroviaire, important pour l’économie de ces zones rurales et pour la lutte contre le réchauffement climatique ». Il faut dire que la collectivité a mis les moyens : 67 millions d’euros ont été mobilisés pour remettre en état les voies serpentant entre les falaises.

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Les Pays Bas ont restitué au Nigeria plus de cent bronzes du Bénin volés

Les Pays-Bas ont rendu, samedi 21 juin, au Nigeria 119 sculptures anciennes, des bronzes du Bénin, volées dans l’ancien royaume du Bénin il y a plus de 120 ans, durant l’époque coloniale. Il s’agit de la plus récente restitution d’artefacts en Afrique, alors que la pression monte sur les gouvernements et institutions occidentaux pour qu’ils rendent les butins dérobés pendant le joug colonial.

Le Nigeria a célébré le retour des inestimables bronzes du Bénin − des sculptures en métal et ivoire datant du XVIejusqu’au XVIIIesiècle− avec une cérémonie au Musée national de Lagos, la capitale économique, en présentant quatre pièces dans la cour du musée. La sélection incluait le buste d’un monarque, une défense d’éléphant et un petit léopard.

Au XIXesiècle, l’armée britannique a dérobé des milliers de bronzes du Bénin dans le royaume éponyme, qui était alors indépendant et est aujourd’hui situé dans le sud du Nigeria. En 1897, neuf officiers britanniques ont été tués durant une mission commerciale dans le royaume du Bénin. Les militaires ont alors tué plusieurs milliers d’habitants, incendié la capitale Benin City et pillé le palais royal, où ils ont volé les sculptures.

Ces dernières se trouvaient depuis dans des musées et des collections privées en Europe et aux Etats-Unis. Les quatre bronzes présentés samedi à Lagos vont rester dans la collection du musée. Les autres seront rendus à l’Oba du Bénin, Ewuare II, le chef traditionnel du royaume.

Ces sculptures« sont l’incarnation de l’esprit et de l’identité des gens à qui elles ont été prises », a déclaré Olugbile Holloway, directeur général de la Commission nationale des musées et les monuments du Nigeria.« Tout ce que nous demandons au monde est de nous traiter avec équité, dignité et respect », a-t-il déclaré lors de la cérémonie. Il a également annoncé que l’Allemagne avait accepté de rendre plus de mille bronzes du Bénin supplémentaires au Nigeria.

« Le Nigeria doit reprendre possession de son histoire et de son héritage »,a estimé la ministre de la culture nigériane, Hannatu Musa Musawa, qui a signé le document de restitution avec l’ambassadrice néerlandaise pour la coopération culturelle internationale, Dewi van de Weerd.

« L’accord passé avec l’Allemagne souligne encore plus l’engagement international à rectifier les erreurs historiques et cultiver le respect mutuel », a-t-elle ajouté. En revanche, le British Museum de Londres a refusé de restituer une partie de sa célèbre collection, invoquant une loi adoptée en 1963 qui empêche le musée de restituer ses trésors.

En direct, guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky accuse la Russie d’avoir remis à l’Ukraine 20 corps de membres des troupes russes au lieu de soldats ukrainiens

Ce live a aussi été animé par Violette Robinet, Grégor Brandy, Pierre Bouvier, Marie Pouzadoux, Agnès Gautheron, Dorian Jullien, Romain Del Bello, Jean-Philippe Lefief, Julien Lemaignen et Glenn Cloarec ; ainsi que Ramzy Bensaadi, Antonin Lainé et Allison Ferrera (service photo).

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« La Servante écarlate », saison 6, sur Ciné+ OCS : suite et fin d’une épopée survivaliste

CINÉ + OCS – À LA DEMANDE – SÉRIE

Peu de séries atteignent aujourd’hui l’âge canonique de six saisons.Encensée à sa sortie,La Servante écarlatea, au bout de quelques années, été brocardée pour sa longévité, jugée inutile, ses développements répétitifs et l’irritation générée par son personnage principal, June, et surtout celle qui l’interprète, Elisabeth Moss. Si sa dernière saison, diffusée entre avril et mai, n’a pas renoué avec l’excellence des débuts, la série se révèle pourtant toujours pertinente pour notre lecture d’un monde dont les contours ont profondément changé en huit ans.

Le timing de la série, tirée du best-seller éponyme dela Canadienne Margaret Atwood(publié en 1985), est explosif. Diffusée à partir d’avril 2017, la première saison précède de peu la première investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Inquiets des déclarations d’un président qui considère que les femmes sont bonnes à se faire« attraper par la chatte », les mouvements féministes du pays font de l’uniforme rouge de la servante un signe de ralliement.

A ses débuts, la série cartonne, le public féminin et libéral y voit une mise en garde. A l’époque, on pense que le mandat de Trump est un accident de l’histoire. On se trompe, car la vague réactionnaire est en marche : en 2022, alors que la Cour suprême est désormais dominée par les conservateurs, l’avortement n’est plus protégé par la Constitution. Le recul sur les droits des femmes à disposer de leur corps rapproche dangereusement les Etats-Unis de Gilead, la théocratie qui a remplacé les Etats-Unis dansLa Servante écarlate.

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En Corée du Sud, la fin du service militaire des membres du boys band BTS redonne espoir aux fans

Quand les lumières bleues s’éteignent, la foule se fait silencieuse. En bordure de Séoul, les milliers de fans, venus du monde entier pour célébrer la fin du service militaire du plus célèbre groupe de K-pop, BTS, se tournent vers deux écrans géants. Pendant quelques minutes, ils contemplent, smartphone et bâton lumineux à la main, des extraits de performance du septuor sud-coréen le plus populaire au monde.

Toutes les heures, ce rituel rythme le « BTS Festa 2025 », un événement marketing qui s’est tenu les 13 et 14 juin à Goyang (Nord-Ouest), au sein du Kintex, le plus grand centre d’exposition de Corée du Sud. Marquant aussi le 12eanniversaire du groupe, il a suivi les démobilisations successives de quatre membres, les 10 et 11 juin, tandis que le dernier a été libéré le 21 juin. Deux autres avaient déjà terminé leur service en 2024.

Pour fêter cette libération, une multitude de stands interactifs à l’effigie du boys band ont été mis à disposition des fans : photos en réalité augmentée, messages vocaux préenregistrés par les membres, espaces consacrés aux objets personnels de chaqueidol(star de K-pop), ou encore mur illustré à colorier. En soirée, les plus privilégiés ont même pu assister au concert de J-Hope, danseur iconique du groupe, marquant la fin de sa première tournée mondiale en solo.

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Manifestation contre le Salon du Bourget : des milliers de personnes dénoncent « l’économie de guerre » et « le business de la mort »

Plusieurs milliers de personnes ont manifesté, samedi 21 juin dans l’après-midi,« contre l’économie de guerre »et« le business de la mort », au départ de Bobigny (Seine-Saint-Denis) et en direction du Salon du Bourget, derrière une banderole réclamant la fin du« génocide en Palestine ».« Salon du Bourget : marchands de mort », lisait-on sur une des affichettes brandies par des manifestants.« Leurs guerres, leurs profits, nos mort·e·s, stop au génocide en Palestine », clamait la banderole de tête.

Sur un podium dressé devant la Bourse du travail de Bobigny, les orateurs se sont succédé pour évoquer« un week-end de mobilisation contre le Salon[international de l’aéronautique et de l’espace]», organisé à neuf kilomètres au nord de Paris et qui attend 100 000 visiteurs par jour.

« Pendant qu’on parle, il y a des gens qui meurent et nos gouvernements ne font rien pour stopper ça », a protesté auprès de l’Agence France-Presse Nora, 29 ans, cheffe de projet dans l’industrie pharmaceutique, enveloppée dans un drapeau palestinien. Cette manifestante dit sentir monter en elle« une colère », surtout quand elle regarde« beaucoup de vidéos dures », comme celle de« mères qui font des bisous à leurs enfants morts à Gaza ».

Le Salon du Bourget est marqué cette année par la fermeture de stands israéliens présentant des armes offensives, sur décision du gouvernement français. En arrivant au Salon, vendredi, Emmanuel Macron avait demandé que le gouvernement organise un débat au Parlement sur la guerre entre l’Iran et Israël, et a promis de réunir les chefs des partis pour« échanger »sur ce conflit mais aussi sur Gaza et l’Ukraine.

Au micro, le député « insoumis » Eric Coquerel a clamé que« la guerre coloniale et impérialiste[menée par Israël]a un objectif : en finir avec le peuple palestinien. Ce que nous devons exiger de la France, c’est(…)un boycott total d’Israël et la fin des contrats d’armement ».

« L’avenir des peuples est suspendu aux désirs et délires de quelques dirigeants du monde(…)avec des marchands d’armes complices », a déclaré un représentant de l’association altermondialiste Attac, pour qui« les peuples de l’Iran, de Gaza ou d’Ukraine subissent l’impérialisme armé ».

Par ailleurs, une enquête a été ouverte après un signalement de la Préfecture de police de Paris« faisant état de regroupements de plusieurs collectifs dans le but de perturber la tenue du Salon du Bourget », a fait savoir le parquet de Paris, confirmant une information duParisien.

« Des surveillances »ont confirmé ces regroupements« et la présence d’une bonbonne de gaz de grande taille », a-t-il ajouté. Six personnes ont été interpellées vendredi et une septième samedi. Une bonbonne d’hélium et près de 200 ballons ont été découverts lors des perquisitions.

Prévue de longue date, cette manifestation coïncide avec le neuvième jour de la guerre entre Israël et l’Iran. Affirmant que l’Iran était sur le point de se doter de la bombe atomique, Israël a lancé le 13 juin une attaque aérienne massive sans précédent contre son ennemi, frappant depuis des centaines de sites militaires et nucléaires et tuant les plus haut gradés du pays et des scientifiques travaillant dans le domaine nucléaire.

En Iran, des civils terrorisés par les attaques : « Israël frappe partout, à n’importe quelle heure »

Depuis la nuit du 13 juin, Sanam (le prénom a été modifié à sa demande) ne dort plus. Vers 3 heures du matin, la tour dans le nord de Téhéran où résidait Ali Shamkhani, proche conseiller du Guide suprême, Ali Khamenei, a été frappée par une attaque israélienne.« Au début, je me suis dit que c’était un coup de tonnerre, mais j’ai vite vu des engins dans le ciel. Quelques secondes plus tard, une grande explosion a retenti », raconte cette informaticienne de 30 ans, jointe par WhatsApp. Depuis, ses nuits sont agitées, elle reste éveillée à regarder les informations et à scruter le ciel sans relâche,« parce qu’Israël frappe fort la nuit ».

Depuis le 13 juin 2025, Israël mène des frappes contre des infrastructures militaires et stratégiques iraniennes. Mais ces attaques provoquent également d’importantes pertes civiles. Deux hôpitaux ont été touchés, à Kermanshah, dans l’ouest du pays, et à Téhéran.

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